La notion de marketplace n’est pas nouvelle et a évolué depuis la fin des années 90. Pour rappel, la qualité première et historique de la marketplace est la mise en relation d’acheteurs et de vendeurs, tout comme le faisaient jusqu’ici – et le font toujours – les places de marché physiques.
La marketplace, une notion qui évolue
La définition simple, adaptée aux premiers opérateurs de marketplace, est donc un espace de marché en ligne basé sur un modèle gagnant/gagnant/gagnant, permettant les échanges entre acheteurs et vendeurs de produits et/ou de services.
Mais cette notion a évolué au fil des années. Les possibilités d’escroqueries ou d’arnaques ont amené les acheteurs à exiger plus de sécurité dans les échanges et les transactions.
Une définition plus précise, aujourd’hui
La définition historique est donc aujourd’hui imparfaite car elle met de côté certains rôles importants d’un opérateur de marketplace. Une définition plus précise étend ainsi la définition basique de plateforme d’échanges, en ajoutant les rôles suivants :
- L’opérateur est garant du cadre légal, du règlement (CGU, CGV et gestion des litiges), et de la sécurité de la plateforme
- Il met à disposition des outils et des services qui fluidifient la mise en relation des transactions et des échanges (Service après-vente, gestion des retours, système de paiement en ligne)
- Il maintient l’équilibre entre l’offre et la demande (équilibre des stocks et des ventes, sélection des marchands) et gère le catalogue
Cette définition plus complète, et plus à jour avec les attentes actuelles des différents acteurs vis-à-vis de l’opérateur, permet de distinguer les sites de petites annonces et autres comparateurs de prix avec les vrais opérateurs de marketplace. Ceux-ci agissent en tiers de confiance dans un cadre à la fois réglementé et sécurisé. L’opérateur est le vrai chef d’orchestre des échanges.
Quelques exemples
On peut citer trois exemples parmi de nombreux autres pour illustrer ces nuances.
- Leboncoin, le site de petites annonces généraliste, répond parfaitement à la première définition, mais ne remplit pas tous les critères de tiers de confiance attendus aujourd’hui. L’opérateur ne contrôle ni l’offre, ni la demande, ne connait pas les vendeurs de sa plateforme, et ne cherche pas particulièrement à sécuriser le transfert de propriété (l’échange du produit entre le vendeur et l’acheteur).
- Vestiaire Collective, quant à lui, se positionne en opérateur de qualité, en contrôlant chaque article échangé sur la plateforme avant de l’envoyer à l’acheteur. Ce contrôle qualitatif a pour avantage de rassurer les acheteurs face au danger de la contrefaçon de produits.
- Un autre exemple est celui des marketplaces de prêt participatif (aussi appelées crowdlending). Pour se financer, de nombreuses PME – auxquelles les banques refusent des prêts – se tournent vers ces opérateurs de prêts collectifs. En échange d’une commission, ceux-ci exécutent des tests poussés sur l’entreprise pour vérifier qu’elle ne fera pas défaut aux prêteurs. Ainsi, seule une petite partie des dossiers déposés par les entreprises est retenue. Ces opérateurs font bien ici office de garant des produits (ici le service de prêts) sur la plateforme.
La notion de marketplace reste très large, comme on a pu le voir dans cet article. Les quelques exemples cités montrent bien la direction des attentes actuelles des acheteurs. La marketplace évolue – et va continuer d’évoluer – effectivement en fonction des besoins des utilisateurs. Cette évolution se fait notamment sur les aspects de sécurité, de confiance et de transparence.