Le rôle du business analyst a été défini lors de notre dernier rendez-vous. Nous avons mis en évidence le business analyst en tant que catalyseur de projets, via son intervention dans :
- La facilitation des échanges entre parties prenantes,
- La fiabilisation des exigences,
- La réduction des risques.
L’exemple de l’architecte aidant à la construction de l’habitation permet d’entrevoir certaines caractéristiques nécessaires aux business analysts pour mener à bien leurs missions. Quelles compétences ou aptitudes le BA devra-t-il réellement posséder afin de transformer les projets en vraies réussites ?
Comment le business analyst répond à ces objectifs ?
Faciliter les échanges entre parties prenantes
La facilitation des échanges nécessite de la part des parties prenante la maîtrise de leur environnement et de sa complexité. Pour faciliter la compréhension de l’écosystème, le business analyste devra présenter une vision claire et synthétique de la situation. Grâce au raisonnement analytique et à des compétences méthodologiques, le business analyst est à même d’appréhender et de modéliser toute situation. |
Grâce à ses capacités de communication, le business analyst est à même de jouer le rôle d’interface entre les différentes parties prenantes.
Les modèles permettent de décrire une situation de manière simplifiée (mais néanmoins réaliste), ils permettent donc une meilleure compréhension des besoins de chaque partie prenante par toutes les autres.
Ainsi, le business analyst est à même de proposer des solutions devant amener les parties prenantes au consensus sur les objectifs à atteindre et les moyens nécessaires à la mise en œuvre.
Fiabiliser les exigences
Le consensus sur les objectifs et les moyens de réalisation permettent l’expression des besoins de chacune des parties prenantes.Grâce à des connaissances métiers ou sectorielles et à des compétences méthodologiques, le business analyst est à même de recueillir les besoins et de restituer les exigences en utilisant le formalisme le plus adapté aux parties prenantes concernées. |
Aussi, la mise en place d’un référentiel d’exigences permettra aux différentes parties prenantes de mieux appréhender les différents sujets à traiter, leurs imbrications, ceci permettant la priorisation, le lotissement, leur qualification et de facto leur fiabilisation.
Réduire les risques
La réduction des risques repose sur la qualité des échanges entre les parties prenantes et la fiabilisation des exigences. Afin de diminuer la probabilité de survenance, ou de diminuer l’impact d’un risque, le business analyst propose des solutions de remédiation dont les bénéfices sont acceptés par toutes les parties prenantes. |
Ce modèle des compétences nécessaires au business analyst est trop simple, il y manque la compétence principale dont doit disposer tout business analyst.
Cette compétence est le liant entre les compétences métiers, compétences méthodologiques et les capacités analytiques. Sans cette compétence, finalement, le business analyst peut être comparé à un programme, implémenté pour exécuter méthodiquement des tâches.
Les SOFTS-SKILLS ou L’ADN du business analyst
La réussite de la mission du business analyst est donc liée à ses compétences techniques, mais aussi et surtout à ses compétences psychosociales, encore appelées soft skills. Ce sont ces aptitudes qui in-fine sont déterminantes dans la réussite des projets.
Ces softs skills sont des caractéristiques ancrées dans les gènes du business analyst, et ce sont ces aptitudes qui définitivement font la différence dans le déroulement et la réussite d’un projet. Ces aptitudes se traduisent par la capacité du consultant à communiquer, à inspirer confiance et à favoriser le travail d’équipe.
L’association de compétences techniques à des capacités humaines permet au business analyst d’obtenir l‘adhésion des parties prenantes, et souvent leur appui.
Ainsi il est possible au business analyst de garder le cap sur les enjeux et les objectifs à atteindre pour y répondre.
En conclusion
Les business analysts concentrent toutes les aptitudes et compétences indispensables à la réussite de chaque projet.
Nous sommes dorénavant au fait du génome du business analyst. D’ailleurs, ne serait-il pas le mouton à 5 pattes si souvent recherché ???
Il nous reste cependant encore à identifier les différents contextes et les processus d’intervention du business analyst, ainsi que les méthodes et outils nécessaires à la business analysis. Nous nous y intéresserons bien entendu dans un article à venir…
Tres intéressant et très clair.
Mais il me manque en ce qui me concerne les moyens et les outils pour exercer correctement le rôle de BA.